Soudan : les ressortissants français contraints de fuir les combats

L’opération Sagittaire a débuté dimanche. L’objectif, évacuer les près de 250 ressortissants français au Soudan, alors que le pays est en proie à de violents affrontements entre militaires et paramilitaires, dans la lutte entre les deux généraux aux pouvoirs.

Les citoyens et diplomates français et étrangers doivent partir du Soudan. D’après le Quai d’Orsay, deux avions de près de 100 personnes ont pu rejoindre Djibouti, dimanche soir. Mais le ministère des Affaires étrangères a souligné "l'extrême complexité" des opérations.

Elles pourraient donc encore durer jusqu’à mardi. Sur les 250 ressortissants français, tous ne souhaitent pas partir. Les autres pays européens, ainsi que les Etats-Unis ou le Japon, ont également lancé des opérations d’évacuation.

Samedi soir, Joe Biden a déclaré que la mission s’est déroulée sans incident. Les diplomates américain de Khartoum ont donc fui les combats, tout comme ceux du Royaume-Uni. Tandis que l’Allemagne et l’Italie ont notamment évacué 400 ressortissants.

Sur les réseaux sociaux, le général Mohammed Hamdane Daglo, à la tête des FSR, a d’ailleurs affirmé que les paramilitaires étaient prêts “à venir en aide aux citoyens étrangers”. Ces opérations interviennent dans un contexte de violence extrême.

Dans un des pays les plus pauvres au monde, et déjà fragilisé au lendemain de la guerre civile et de la sécession du Soudan du Sud, l’affrontement entre les généraux à la tête du pays a donc passé un cap. Selon l’OMS, 420 personnes sont mortes et 3 700 blessées.