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Viol en réunion sur une mineure en 2020, à Bourg en Bresse : qui sont les suspects ?
En août 2022, l’un de nos correspondants à Bourg en Bresse (Ain) a transmis un signalement au procureur de la République Christophe Rode, dénonçant un viol sur mineure, suivi d’un viol en réunion, quelques semaines après la levée du confinement lié au Covid-19. Depuis, les autorités judiciaires de l’Ain n’ont donné aucune suite, pourquoi ?
La victime est une jeune fille de 16 ans, Eloïse B. En conflit avec ses parents, en échec scolaire, un peu perdue, suivie par les services sociaux, elle vient d’obtenir un contrat d’apprentissage dans un restaurant et un bar de nuit de la rue de la République à Bourg en Bresse, l’EndK, qui va vite tourner court.
Sa grande sœur a quitté le domicile familial, aux Vennes, quelques mois plus tôt et laisse sa famille sans nouvelles dans un contexte familial qu’Eloïse tente de fuir, notamment en passant ses journées dehors et ses nuits chez des copains, copines et autres amis du milieu de la nuit à Bourg en Bresse.
Très rapidement confrontée à la sexualité, elle affirme qu’elle a eu ses premiers rapports à l’âge de 12 ans, mais qu’elle seule décide avec qui elle veut avoir une relation sexuelle. Plutôt mature, Eloïse est malgré tout très vulnérable surtout en l’absence d’argent. Elle est ainsi souvent livrée à elle-même, la plupart du temps en compagnie d’adultes consommant régulièrement de l’alcool et des stupéfiants.
Son père, Cédric Béréziat, 49 ans, employé dans un magasin d’électroménager dans la ZI de Bourg en Bresse, croise souvent sa fille dans les bars, et n’hésite pas à boire un verre d'alcool avec elle sans trop se soucier des conséquences d’une telle situation. Lui, affirme, que “seule sa mère s’occupe d’Eloïse, moi je ne n’en occupe pas”.
Le viol, avant le viol en réunion
En mars 2020, la jeune fille est comme tout le monde, confinée face au Covid-19, et jubile à l’approche de l’assouplissement des règles sanitaires. Quelques semaines plus tard, libérée des restrictions, elle participe à des dizaines de soirées dans les bars, clubs et autres appartements de Bourg en Bresse et de l’Ain.
En mai, elle est hospitalisée durant 48 heures, épuisée après un malaise successif à plusieurs jours et nuits de fêtes. Puis, elle se rend notamment à la Comédie, un bar-restaurant à deux pas du commissariat de Bourg en Bresse. Elle y retrouve un ami d’enfance, Faustin Brunet, 19 ans, serveur dans l’établissement, qui lui propose d’aller chez lui, ses parents étant absents.
Eloïse, 16 ans, le suit car elle a besoin de se doucher. Selon elle, le jeune homme l’a violée. Elle racontera son histoire à un journaliste de notre agence d’information quelques jours plus tard, affirmant qu’elle ne veut pas porter plainte, mais qu’elle en a "marre", dit-elle, de se faire abuser depuis son plus jeune âge.
Faustin Brunet, lui, étudiant de la bourgeoisie burgienne, apprenant les confessions d’Eloïse, est allé jusqu’à menacer notre journaliste à l’occasion d’un, puis plusieurs appels téléphoniques malveillants et menaçants, quelques mois après les faits.
Plus tard, dans le courant du mois de septembre 2020, Eloise et sa meilleure amie d’enfance, Sina, 17 ans, participent à une énième soirée, entre musique, alcool et stupéfiants. Elles se rendent ainsi dans un appartement loué par la société "Bernollin Immobilier", à Bourg en Bresse, chez un adulte, et toutes les deux s’endorment en fin de nuit.
La suite, c’est Sina qui l’a racontée. Selon elle, “je me suis réveillée après avoir entendu des cris, et j’ai vu 4 mecs sur Eloïse”, j’étais choquée”. Elle ajoute que son amie a vu qu’elle avait été témoin des faits. Depuis, les deux ados sont brouillées, et Sina n’a de cesse de raconter cette histoire, à l’image d’une jeune fille témoin du viol collectif de sa meilleure amie d’enfance, victime d’un choc post-traumatique.
Des suspects jamais inquiétés
Selon nos informations, les suspects sont un certain “Valentin Favre”, 25 ans, habitant à Bourg en Bresse. Le deuxième, Lioris ou Yoris, 20 ans, est un employé au bar l'"EndK", rue de la république, à Bourg en Bresse, notamment entre 2020 et 2021.
Dans l’appartement, il y aurait eu aussi “Justin Lourde Joy", dirigeant de l'entreprise Meting Pot à Bourg en Bresse, gérant du bar l'Endk, et ex-employeur d'Eloïse. Il aurait été en compagnie de l’un de ses agents de sécurité, un certain “Samat” ou “Samet”.
En outre, plusieurs autres personnes auraient été témoins ou auteurs des faits, dont “Thibault Channel", 20 ans, membre du club local de rugby, “Nahel Kara”, 18 ans, employé de l’EndK, et un ami à lui, un agent de la Bac (Brigade anti-criminalité) de Bourg en Bresse, dont l’identité ne nous a pas été révélée.
Seule certitude, ce dernier serait à l’origine de la “fake news” sur la soi-disant fête clandestine du 31 janvier 2021, dans la rue de la République. Alerté par son ami Nahel Kara, le policier de la Bac avait ensuite appelé l’OPJ du commissariat de Bourg en Bresse, pour dénoncer la tenue d’une soirée dite “clandestine”.