Crédit photo : NP/Newestpress /Vosges Matin/MaxPPP/Eric THiebaut - Image de la mère de Lucas, et son avocate, Maître Catherine Faivre, à Épinal, le 30 janvier 2023
Épinal : les proches de Lucas annoncent une marche blanche
Après le suicide d'un adolescent de 13 ans, Lucas, début janvier, victime de harcèlement lié à son homosexualité, une marche blanche est organisée, dimanche 5 février à 14 heures, à Épinal (Vosges). Lundi, à l'occasion d'une conférence de presse, sa mère affirme que le drame aurait pu être évité.
Une marche blanche en mémoire de Lucas se tiendra dimanche 5 février à 14 heures à Epinal (Vosges), selon Catherine Faivre, l'avocate de la mère de l'adolescent, lors d'une conférence de presse, lundi. Dans cette affaire, quatre mineurs de 13 ans seront jugés pour "harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide" de Lucas.
Il s'agit de deux filles et deux garçons. Ils seront convoqués devant le tribunal pour enfants d'Epinal, "courant du printemps", selon les précisions de Catherine Faivre. La mère de Lucas, elle, affirme que le drame aurait pu être évité, "si les choses avaient été faites différemment", dit-elle.
De lourdes sanctions
Elle pointe du doigt la direction du collège où était scolarisé son fils. Il "aurait dû faire plus", ajoute-t-elle, et prendre "des mesures disciplinaires" contre les élèves soupçonnés d'avoir harcelé et proféré des insultes homophobes à l'encontre de Lucas.
L'affaire est d'autant plus inédite que, depuis 2022, le code pénal prévoit de lourdes sanctions à l'encontre d'auteurs de harcèlement moral, à l'école ou au sein d'un couple, notamment : jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
Pour lutter contre ce fléau, il existe plusieurs dispositifs. Par exemple, le gouvernement français a mis en place le "'3020", un numéro de téléphone gratuit avec écoute et conseils sur le harcèlement. Et, le "3018" est, lui, destiné à lutter contre le cyberharcèlement.