Deux-Sèvres : rassemblement à hauts risques à Sainte-Soline

La situation s’annonce explosive à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Cinq mois après une mobilisation violente et des affrontements avec les forces de l’ordre, des milliers de manifestants sont attendus ce week-end. 3.200 policiers et gendarmes ont été mobilisés.

La situation s’annonce explosive à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. A l’appel du collectif “Bassines non merci”, du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et du syndicat Confédération paysanne, des milliers de manifestants sont attendus ce week-end.

Les autorités se préparent à faire face à “une mobilisation violente”, comme l’a indiqué vendredi la préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée. En octobre dernier, la mobilisation avait donné lieu à des débordements. 61 gendarmes avaient été blessés, dont 22 grièvement.

Ce vendredi, des centaines d'entre eux ont déjà mené des “actions”, notamment contre des barrages de gendarmerie. D’après la préfecture des Deux-Sèvres, des armes ont été saisies, notamment des produits incendiaires, des lance-pierre ou des couteaux.

Justement, le président EM a dénoncé ces saisies, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, vendredi. “Nous ne céderons rien à cette violence”, a-t-il déclaré. 3200 gendarmes et policiers ont été mobilisés par le ministère de l’intérieur, c’est deux fois plus que fin octobre.

Jusqu'à 10.000 personnes sont attendus, dont 1500 “activistes violents”, selon les autorités. Ils protestent contre la construction de réserves d’eau à destination de l’irrigation agricole, un projet porté par la Coop de l’eau 79, et dénoncent un “accaparement” de la ressource.