Crédit photo : NP/Newestpress/MaxPPP - Image d'archives d'Emmanuel Macron et Jean Castex, à l'Elysée, le 16 mai 2022
McKinsey : Emmanuel Macron balaye d'une main les accusations du PNF
Emmanuel Macron a été pressé de s'exprimer, vendredi 25 novembre 2022, après l'annonce la veille du Parquet national financier (PNF) de l'ouverture de deux informations judiciaires sur les deux campagnes présidentielles de 2017 et 2022.
En déplacement à Dijon (Côte-d'Or), Emmanuel Macron s'est exprimé, vendredi, et le président français a été ferme : "je ne crains rien", dit-il, après l'annonce du PNF de l'ouverture de deux informations judiciaires sur les deux derniers scrutins présidentiels.
Le chef de l'Etat devait initialement parler de la lutte contres les violences faites aux femmes, mais l'actualité a rattrapé le locataire de l'Elysée. Selon, lui, il ne croit pas être "au cœur de l'enquête". Il a ajouté, "je ne sais rien, personne ne m'a écrit, personne ne m'a appelé".
Balayer tous les soupçons
Emmanuel Macron rappelle qu'il faut que la justice fasse ce travail. C'est "une très bonne chose", a-t-il dit, "que la lumière soit faite. Avant de préciser que "les choses doivent se faire avec sérénité et transparence." En somme, le président balaye tous les soupçons.
Selon le chef de l'Etat, s'agissant des accusations, "les comptes de 2017 ont été regardés et re-regardés. Il ne vous a pas échappé que, parfois, pour les comptes de campagne, il pouvait y avoir des problèmes. Les miens ont été regardés comme tous les candidats de 2017. Ceux de 2022, ils sont, comme tous ceux des candidats, en cours de revue".
Jeudi, dans un communiqué, le PNF a confirmé l'ouverture de deux informations judiciaires en octobre 2022 pour "favoritisme", "recel de favoritisme" et "tenue non conforme de comptes de campagne", ainsi que "minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne".
Le rôle du cabinet McKinsey
Les accusations portent notamment sur les "conditions d'intervention de cabinets de conseils dans les campagnes électorales de 2017 et 2022". Au moins deux juges d'instruction financiers planchent sur les comptes de l'ex-candidat Emmanuel Macron, et notamment le rôle du cabinet de conseil McKinsey.
A l'origine, c'est un rapport sénatorial qui a poussé le PNF a ouvrir une enquête contre le cabinet américain, soupçonné de "blanchiment aggravé de fraude fiscal". L'entreprise n'avait pas payé d'impôts sur les sociétés en France entre 2011 et 2020.
Rapidement, de nouveaux éléments ont conduit le Parquet national financier à ouvrir une information judiciaire sur la campagne électorale d'Emmanuel Macron. Le président français est ainsi clairement et directement soupçonné de "favoritisme" à l'égard de McKinsey.