Équipe de France féminine : le chaos à cinq mois de la Coupe du monde

A seulement quelques mois de la coupe du monde, rien ne va plus au sein de l'équipe de France féminine. Plusieurs joueuses, dont la capitaine Wendie Renard, se sont mises en retrait, notamment pour dénoncer "le management" de la sélectionneuse Corinne Diacre.

Rien ne va plus au sein de l’équipe de France féminine, à quelques mois seulement de la coupe du monde, organisée juillet-août. Vendredi 24 février 2023, la capitaine des bleues Wendie Renard annonçait son retrait jusqu’à nouvel ordre, dénonçant "le management" et "le système actuel" de la Fédération française de football.

Elle a rapidement été suivie des deux attaquantes vedettes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani. La première a dit mettre “entre parenthèses” sa carrière internationale, tant que les “changements nécessaires ne seront pas appliqués". Concrètement, les joueuses réclament davantage de moyens financiers à la fédération.

Elles demandent également au staff “plus de travail et d’exigence”, notamment à la sélectionneuse Corinne Diacre. Dès son arrivée, elle s’était mis à dos Wendie Renard en lui retirant le brassard de capitaine. La gardienne Sarah Bouhaddi avait même renoncé à l'équipe de France, en 2020, après avoir dénoncé un climat "très négatif".

Ces critiques font écho à celles d'autres joueuses internationales, en Norvège, en Espagne ou au Canada, pour réclamer des moyens financiers plus importants et un encadrement sportif et médical de meilleure qualité. L’américaine Megan Rapinoe a ainsi apporté son soutien à la capitaine des Bleues sur son compte Instagram.

Cette affaire tombe au plus mal, alors que la fédération traverse déjà une crise de gouvernance. Le retrait de Noël Le Graët à la tête de la fédération pourrait accélérer les choses. Son avenir sera d’ailleurs décidé ce mardi lors d’une réunion du comité exécutif. Si une nouvelle équipe dirigeante se met en place, l’avenir de la sélectionneuse est incertain.